Le Titanic en documentaires télévisés

J’ai déjà évoqué dans plusieurs articles les expéditions de l’épave du Titanic. Il existe bien sûr des livres que je ne présente plus mais également des documentaires télévisés diffusés sur des chaînes américaines (National Geographic, Discovery Channel) et européennes (Channel 5 ou Thalassa TV). Lors de l’anniversaire centenaire du naufrage du Titanic, une série de documentaires est sorti en DVD sous forme d’édition spéciale. Quatre documentaires sont contenus dans deux DVDs regroupant ainsi plus de 5 heures d’images de l’épave ainsi que du travail des équipes de recherches scientifiques. Dans la majorité des documents, sont présents George Tulloch, Roy Cullimore et pleins d’autres scientifiques qui ont participé aux multiples expéditions depuis une trentaine d’années.

Pochette du DVD  "édition spéciale", "Les derniers mystères du Titanic"

Pochette du DVD « édition spéciale », « Les derniers mystères du Titanic ».

Intitulé « Les derniers mystères du Titanic« , le DVD regroupe quatre importants documentaires. Parmi les documents télévisés, on retrouve la dernière expédition de James Cameron menée en 2005. Le réalisateur et scientifique explore en profondeur les intérieurs du navire dont certaines cabines de première classe et Scotland Road (ou Penny Lane pour les officiers), la coursive la plus large du navire située au Pont E. L’expédition a fait l’objet d’un documentaire TV intitulé éponymement comme le DVD. Le deuxième documentaire (« L’autopsie du désastre« ) couvre une expédition ou des scientifiques se chargent d’enquêter sur les dégâts causés par l’iceberg lors du frottement de la partie immergée de ce « géant des glaces » avec la coque d’acier du Titanic, le « géant des mers ». Des spécialistes s’intéressent en détails aux rivets, à leur matière première, leurs résistances face à la pression de la glace. En conséquence, ils en déduisent une forte teneur en souffre provoquant la fragilité des fixations des plaques d’aciers de la coque du navire. Il ne s’agit que d’études et les débats sur la fragilité des rivets continuent encore aujourd’hui. La White Star Line a t-elle utilisé du fer de qualité pour ses rivets ou du fer bon marché pour la construction du Titanic? La question n’a toujours pas trouvé de réponse et personne ne s’est mis d’accord sur une thèse commune.

Rivets récupérés de l'épave.

Rivets récupérés de l’épave.

Les deux derniers documentaires s’intéressent à deux expéditions qui se suivent et font écho l’une à l’autre en rapport avec l’échec de la remontée de la « Big Piece ». Après la récupération de multiples artefacts (porcelaines, effets personnels des passagers…), George Tulloch, président de la RMST, a le projet de remonter une pièce de la structure de l’épave du Titanic grâce à des baudruches de gasoil. L’expédition de 1996 relatée dans le troisième documentaire « Les débuts de l’enquête » a pour but principal de récupérer cette pièce surnommée « Big Piece » par la suite. Cette opération réunie plusieurs grands partenariats dont ceux avec les navires d’une grande chaîne télévisée américaine et une compagnie maritime qui permet à des passagers d’un de ses paquebots d’assister à l’opération de récupération de la pièce. Malheureusement, l’expédition est un demi échec: les recherches sur l’épave sont concluantes mais la « Big Piece » n’est pas remontée.

Le submersible Nautile, sous-marin clé de multiples expéditions sur le site de l'épave.

Le submersible Nautile, sous-marin clé de multiples expéditions sur le site de l’épave.

Deux ans plus tard, George Tulloch revient sur le site de l’épave pour réessayer de remonter la pièce de l’épave là ou il l’avait laissé. Toujours à l’aide du Nautile, il réussit cette fois à récupérer le morceau de la structure du Titanic. Exposée dans une exposition permanente de la RMST à Las Vegas, la « Big Piece » restaurée fait le plus grand bonheur des visiteurs qui peuvent admirer un morceau du Titanic. Cette réussite est l’objet du quatrième et dernier documentaire (« Des réponses venues des profondeurs« ) qui comme les autres documentaires TV se traduisent par des enquêtes scientifiques perçues en permanence comme des enquêtes policières ou sous forme d’autopsie. D’une durée variable de 52 minutes à 1h44, les quatre expéditions permettent de découvrir le monde abyssal de l’épave du Titanic en images. L’imaginaire d’un monde sous-marin inexploré, calme et sombre surprend d’avantage par sa diversité plus que les livres ne le feraient.

Le DVD « édition spéciale » est disponible sur les sites de vente tels ceux de la fnac ou amazon.

(Visuel de couverture et photos sous réserve de droits).

 

2 réflexions sur “Le Titanic en documentaires télévisés

  1. pour ce qui est des rivets , il semblerait qu’en cour de construction, le chantier ai eu des problèmes d’approvisionnement en rivets.. il se serait « dépanné » avec ceux qui sont effectivement encore en place; leur piètre qualité semble effectivement la cause principale de la dislocation des tôles sous le choc de l’impacte avec l’iceberg

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